Version pixels, on savait déjà tout. Après quatre ans de lecture assidue de son blog, Pénélope Bagieu n'a, croit-on, plus aucun secret pour nous. Ses manies, ses hobbies, ses phobies : dans ses ministrips de BD en ligne, elle a déjà abordé sa vie sous toutes les coutures. Trop fastoche, quoi ! Elle joue de la batterie, lit le Monde, mange des sushis, fait du vélib, et, occasionnellement, joue les DJ. Une Parisienne pur jus. Ah, oui, et si l'on en croit son double virtuel, elle possède des oreilles étonnamment proéminentes.
Alors, quand la version dépixellisée, en chair et en os, est assise devant nous dans un café parisien, on vérifie. La batterie ? Elle confirme. Le Monde ? C'est tous les jours, «pour être sûre que rien ne m'a échappé». Parisienne ? Jusqu'au bout des ongles. «Hier soir je suis allée voir Sweeney Todd au Châtelet, et ce week-end j'ai deux anniversaires et une crémaillère. Comme tout le monde quoi !» Et les oreilles au fait ? Oui, tiens, il y a peut-être un truc. Mais surtout un joli minois entre les deux, et de grands yeux bruns qui vous fusillent dès qu'on s'essaie au jeu des comparaisons. «Les gens prennent tout au premier degré», regrette la blogueuse, lassée de rappeler que les scènes croquées sont le fruit d'un curieux mélange entre son quotidien et son imagination. Une forme d'autofiction qui désoriente parfois ses fans, persuadés de la connaître aussi bien qu'une bonne copine. «Si c'était à refaire, je f