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Libération
Critique

Sœurs d’ici et d’ailleurs

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Passerelle . De la world au classique, les jumelles Caronni relient la France à l’Argentine.
publié le 12 juillet 2011 à 0h00

Avec des ancêtres venus (pour l'essentiel) d'Ukraine, de Suisse, d'Italie, d'Irlande et d'Andalousie, les sœurs Caronni sont des Argentines typiques. Nées le même jour à Rosario, la ville de Che Guevara, elles vivent aujourd'hui à Bordeaux. Et si leur premier disque s'intitule Baguala de la Siesta (la baguala est un genre folklorique du nord de l'Argentine), on doute qu'elles fassent souvent la sieste à en juger par leurs multiples activités.

Grand-mère. Laura (violoncelle) et Gianna (clarinette) Caronni ont un solide bagage classique. Arrivées en France en 1998, elles ont multiplié les voyages et les expériences. Elles sont aujourd'hui réunies dans un duo qui mélange allègrement «grande musique» et traditions. Leur premier disque, comme leurs concerts, sont pleins de charme et de fraîcheur. Chez les Caronni, l'art est une seconde nature. Un de leurs oncles, pianiste, vit à Rome où il a été l'élève de Michelangeli. La mère écrit de la poésie, une grand-mère chante le tango, un autre oncle est peintre. Bref, tout le monde a peu ou prou un talent créatif. Gianna a commencé par la flûte à bec dans un ensemble de musique de la Renaissance, ce qui, admet-elle, «est un répertoire ardu pour un enfant». Elle s'oriente ensuite vers la clarinette. Sa sœur se consacre au violoncelle. Toutes deux se retrouvent à l'école du Teatro Colón, l'Opéra de Buenos Aires. «Nous y avons rencontré Kurt Masur, Yo-Yo Ma, Jordi Savall, Rostropovitch… Un vrai rêve.