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Jamel Debbouze. Mari amoureux, père comblé, citoyen vigilant mais confiant : le roi du stand-up assume ses mutations avec optimisme.
publié le 18 juillet 2011 à 0h00

La faute à Voici, aux paparazzi - Jamel et Mélissa au ski, Jamel et Mélissa au soleil, le mariage de Jamelissa, Jamel et Mélissa enceints, Jamel et Mélissa parents, Jamel et Mélissa re-enceints… Mais il y eut aussi des photos autorisées, et des interviews accordées pour confirmer : depuis quatre ans, le king du stand-up hexagonal, autrefois tout humour, a basculé de l'autre côté de la force - l'amour. Foudroyé par Cupidon, l'histrion. Alors, portrait de l'artiste en amoureux : voilà comment on a envisagé Jamel Debbouze avant même de voir son spectacle qui allait valider l'option. Toute l'interview tournerait autour de ça - «Vous décririez comment, le sentiment amoureux ?»«Vous seriez capable de quoi, par amour ?» «Quel couple citeriez-vous en exemple ?» «La plus belle chanson d'amour, à vos yeux ?» Mais finalement, non. On a renoncé. Trop niais. Trop people aussi. Et puis le rendez-vous était soudain avancé, pas le temps de peaufiner le questionnaire ès-love. Allez, zou, retour à la case classique, Il-était-une-fois-un-petit-beur-de-banlieue-qui-par-le-rire-chaussa-les-bottes-des-sept-lieux etc. Déjà écrit mille fois mais l'effet conte de fées est au journaliste ce qu'est le filet au trapéziste. Le rythme ne serait pas un problème : il y a du mutant chez Jamel D., faon-feu follet mué ambianceur télé, star de ciné, bientôt palmé, marié à la princesse du PAF, par tous adoubé, jusqu'à enfiler le costard de patron - de théâtre (Jamel Comedy Club), de festival (