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Mission astéroïde

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[Espèce d’espace 2/6] . Avec les navettes américaines au rancart et le retour sur la Lune écarté, quel objectif pourrait relancer la saga des astronautes ?
publié le 25 juillet 2011 à 0h00

Il y a cinquante ans, s'envolait Youri Gagarine, le «cosmonaute numéro 1». Aujourd'hui, l'avenir du cosmonaute est flou, voire maussade… Sauf à se raccrocher à la nouvelle cible lointaine évoquée par la Nasa ( la Lune et Mars étant oubliés) : un astéroïde. Mais restons-en aux réalités financées par l'ISS, la station spatiale internationale, un outpost à 400 km d'altitude où les successeurs de Gagarine bouclent leur tour de Terre en 90 minutes. Comme «nouvelle frontière», c'est un peu court.

L'assemblage de l'ISS, qui vient tout juste de se terminer, a commencé en décembre 1998 par l'amarrage du premier module russe, Zarya, avec le premier élément américain, Node-1. L'ISS offre aujourd'hui une infrastructure aux dimensions avoisinant celles d'un terrain de foot, 100 mètres sur 50. Un volume habitable de 360 m3 pour un total pressurisé de 837 m3 et une puissance électrique de 84 Kw. Six astronautes peuvent y vivre et s'y relaient par groupe de trois tous les six mois.

Cette infrastructure résulte de l’action des Etats-Unis, de la Russie, du Japon, de l’Europe (au sens de l’Agence spatiale européenne, plus large que l’UE) et du Canada. Les Chinois s’y seraient bien glissés… mais les Américains ont refusé. Son caractère international est désormais sans équivoque, car plus aucun partenaire ne pourrait l’utiliser sans les autres, à l’exception peut-être des Russes.

La Nasa, depuis le retrait des navettes, n'a plus de moyen de transpor