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Libération

Les rêveurs s’éveillent au Midi

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Electro . Pour sa 7e édition, le festival défricheur du Var a su s’agrandir sans renoncer à son hédonisme paisible.
publié le 26 juillet 2011 à 0h00

Cet été, le Midi festival a basculé dans l'âge adulte. Finie la formule initiale, engoncée entre les seuls murs de pierre du jardin de la villa Noailles, perchée sur les hauteurs de Hyères (Var). Pour sa 7e édition, achevée dimanche, partant du principe qu'un festival qui ne grandit pas s'étiole, le Midi a ouvert la porte, inauguré une soirée «grand format» dans l'hippodrome (2 000 places) et transformé la nuit électronique inaugurée sur la plage de l'Almanarre l'an passé en deux après-midi et deux soirées - à nouveau compliquées par un vent épuisant qui fait penser qu'il faudra leur trouver un autre lieu.

«Tout le festival a été remis sur la table, a détaillé l'envoyé de la région Paca, qui a largement contribué à ficeler ce Midi aux ambitions affirmées. La démarche est unique dans la région, et on a besoin de cette image défricheuse, jamais en opposition avec les autres arts.» Animé par des envies de grandir sans perdre son hédonisme paisible, le Midi a en bonne partie gagné son pari. La scène de l'hippodrome était encore trop vaste dimanche soir, et il faudra accepter que l'esprit de la villa Noailles ne puisse s'y exporter, mais la bascule est négociée en douceur. Musicalement, outre la performance sans folie ni déception des vétérans electro rock Primal Scream, on gardera cette année deux souvenirs ramenés par le ressac. Tout d'abord un jeu de miroir troublant entre le rock lo-fi perpétuellement adolescent de R. Stevie Moore, 59 ans au compte