Petit Atlas pittoresque des quarante-huit quartiers de la ville de Paris, par Aristide-Michel Perrot, ingénieur, «publié chez E. Garnot, libraire, rue Pavée-Saint-André des Arcs, n°7. 1835». L'ouvrage indique, sur chaque planche, les cafés, les restaurants, les cabinets littéraires, les maisons d'éducation, les boîtes aux lettres, les fontaines publiques, les stations de voitures à cheval, les bureaux de papier timbré, les annexes du mont-de-piété, les succursales de la Compagnie hollandaise où l'on vend du bouillon, etc. Les 48 quartiers sont calqués sur les sections de la Révolution, dans une capitale, entourée d'un mur d'octroi et qui n'a que 12 arrondissements, si bien qu'«être marié dans le XIIIe» signifie être à la colle.
«Libres et solitaires»
«1er arrondissement ancien, 4e quartier des Tuileries» : on situe la place de la Concorde, le jardin, l'arc du Carrousel, le palais des Tuileries (construit par Catherine de Médicis, incendié en 1871 et rasé en 1883), le Louvre (alors manchot). Et entre les deux édifices royaux : un carré, un rectangle, des pointillés, des signes pour indiquer une fontaine et la présence d'un commissaire de police. C'est ici, au sud de l'actuelle pyramide, qu'on trouve un autre fantôme du Louvre : le quartier du Doyenné. Un pâté de maisons en voie de destruction, environné d'arbres et de terrains vagues, qui abrita, au lendemain de la Révolution de 1830, une bande de jeunes romantiques dont les plus c