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La fin des grands vaisseaux

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[Espèce d’espace 4/6] . Avec la mise à la retraite des navettes américaines, les astronautes vont devoir se contenter de capsules.
publié le 27 juillet 2011 à 0h00

Il y a cinquante ans, s'envolait Youri Gagarine le «cosmonaute numéro 1». Peu après, Armstrong se posait sur la Lune et y gambadait, léger malgré son scaphandre, pour un «pas de géant» qui fit le tour du globe en direct, un truc, incroyable jusqu'alors, permis par la télédiffusion par satellite. Quelques missions Apollo plus tard, l'astronaute et le cosmonaute se retrouvaient encalminés en orbite basse, à 400 kilomètres d'altitude (lire Libération des trois derniers jours).

Skylab, Salyout, Mir, Station spatiale internationale… Dans les datchas de l'espace, les anges du cosmos, héritiers de la saga technico-idéologique voulue par les hommes forts de la guerre froide - les dirigeants des Etats-Unis et de l'Union Soviétique -, deviennent des ingénieurs et des techniciens. Et se passent le relais tous les six mois, dans une ronde sans fin dans la station spatiale internationale.

Parfois, le rêve reprend le dessus, lorsqu’ils enfilent le scaphandre et sortent affronter le vide. Images vertigineuses de ces êtres portant leur biosphère sur le dos, filant à près de 20 000 kilomètres par heure sous les étoiles, bouclant leur tour de Terre en quatre-vingt-dix minutes. Mais, à l’instant où ils survolent Paris, ils n’en sont pas plus éloignés que Lyon. Pour aller vraiment plus loin, il faudrait un moyen de transport vraiment différent.

Sur Terre, l’homme a pu aller d’Afrique en Chine en marchant. Et même d’Asie en Amérique, à l’époque où l’océan ayant p