Et les festivals de l'été ? On en parle, des festivals de l'été ? Début juillet, je reçus un courrier m'informant que j'étais retenue par la troupe de théâtre Le Bigorneau farceur pour animer leur workshop de décontraction poétique dans le cadre du festival «Dire le pire, et pas que». Le week-end dernier, direction le village de Toulmaro (Bretagne très intérieure). A l'arrêt du car et au début de la pluie («Ah, c'est ça qu'on appelle le crachin…») m'attendait le jeune et sympathique Morvan, chargé du relationnel, accompagné, malgré l'heure tardive, du bagad Sonerien Sonotone qui donnait le la du festival. «Ah, c'est ça qu'on appelle une bombarde…»
Dans la 4L de régie, Morvan m'expliqua : «Le festival du dire se différencie des autres festivals du dire par son concept : des perfs thématiques. Cette année, "Hurlements".» «Vous verrez, me dit Morvan en actionnant à la manivelle les essuie-glace de la 4L, ce programme in progress innove en permettant aussi bien à des artistes qu'à des amateurs de la création de dialoguer, dans un échange qui dépasse les frontières des genres.» «Voulez-vous dire que les œuvres entrent en résonance dans un moment unique de création et d'émotions partagées avec un large public ?» demandais-je. «Toi pas si conne», me répondit Morvan.
A 03 h 45, sur la lande de Kor-Faou, le festival «Dire le pire, et pas que» battait son plein avec sur scène Soiz' Baja (dite Babou), plasticienne-druidesse-artiste ré