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Et (hip) hop, la Smala !

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[Bandes à part] . Tout l’été, «Libération» baguenaude dans des groupes à la marge. Aujourd’hui, une brochette de danseurs basés à Bordeaux et soudés par une même passion.
publié le 11 août 2011 à 0h00

Samedi 11 juin, en ouverture du festival de Marseille, la Smala Crew déboule sur la scène de la salle Vallier, une salle de boxe transformée en plateau artistique. Les hip-hoppers conservent l’esprit du ring. Spécialistes du break (danse au sol), ils attaquent autant qu’ils dansent. En moins d’une demi-heure, ils chauffent la salle, la mettent dans leur poche. Les gens sont debout ; ils ont gagné. Du coup, ils reviendront en juillet pour le Festival des festivals, avec une prestation tout aussi convaincante en plein air sur le Vieux-Port. Ils ont conquis leur public alors qu’ils étaient inconnus dans la région. Leur base, c’est Bordeaux, là où ils déchaînent les foules et où ils ont un véritable fan-club. Il ont tout de même été champions de France du «Boty» (Battle Of The Year) en 2010, ce qui pose son bonhomme.

A la fin de la présentation de leur pièce Second Souffle (dont ils ont bien besoin), ils se prêtent volontiers aux questions-réponses avec le public. Chez eux, le rideau ne tombe jamais sur la scène. Ils sont encore en représentation, se renvoyant la balle de l'un à l'autre, se charriant, se mettant en valeur. Une bonne bande de garçons, qui paraît insouciante, fière d'avoir assuré le spectacle ; inventive dans le vocabulaire et le langage hip-hop, sans autre parole que celle portée par la danse. Ils croient au mouvement pur, à la seule valeur de l'énergie. «Pas besoin de construire des messages, des histoires, dit l'un d'entre eux, notre group