En même temps que Saint-Malo, «plus petit des grands festivals» de rock (20 000 festivaliers l’an passé) créé en 1991, se tient le monstre Sziget de Budapest, en Hongrie, situé sur une île au milieu de la ville, un poil plus jeune et qui accueille 400 000 personnes. Avec spa au rabais et 500 concerts (dont Amy Winehouse, encore annoncée en ligne !). La programmation est lourde en Hongrie, avec Chemical Brothers, The National, Interpol, Pulp. De l’indé, certes, mais très digéré. Sziget a longtemps été le festival de la marque Pepsi. Depuis 2001, le partenariat s’est élargi, entre autres à Vodafone, Nescafé ou Mastercard. Or, avec les chutes des revenus liés aux ventes de CD et de MP3, les musiciens vivent désormais de plus en plus sur les tournées. Les prix des prestations augmentent donc. La différence d’affiche entre les deux tient entre autres au mode de financement. Mais la modestie économique, quand elle n’étouffe pas une manifestation culturelle, peut aussi être une contrainte qui favorise des choix innovants. A côté de Sziget, Saint-Malo sonne bien plus inventif.
En France, attirer les sponsors est de toute façon moins aisé, question de culture. Pour exemple, l’imposant Rock en Seine (du 26 au 28 août à Saint-Cloud) ne compte que 10 % de partenariats privés dans son budget. Le site du festival comporte une page spéciale dédiée aux mécénats et aux sponsors. Il faut dire que les retombées commerciales d’un sponsoring (lorsque la pub pour l’alcool et les clopes sont interd