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Libération

Je me rentrée très classe

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Les grandes enquêtes de Chantal
publié le 20 août 2011 à 0h00

Et la rentrée ? On en parle de la rentrée ? De toute façon, tout le monde en parle, surtout dans les haut-parleurs de mon supermarché, où telle Ursula, une amie du quartier rouge de Hambourg, quand elle hèle le chaland, une fille me susurre jusqu'à la moelle que la rentrée sera «très cartable». Un samedi 20 août ? T'es sûre ? Certaine. Mais votre Chantal Kiss-Love n'a pas attendu qu'une voix de pipeuse lui souffle ses «bonnes résolutions pour la rentrée» pour noircir plusieurs carnets de to do list. D'autant que, comme 54% des Français, j'ai bien profité de mon absence totale de vacances pour miner le terrain.

Le bureau étant encore pire que le terrible désert de Thar, j’ai par exemple saboté tous les ordis de la hiérarchie. Surtout celui de la DRH qui m’a augmentée de 174%. A vie. Toujours au bureau, j’ai désormais sous le coude la preuve par mails piratés que cette ordure de Patrick se tape la femme de Corentin qui lui même en pince, mais en vain (t’as vu le thon !), pour Jean-Manu, le jeune stagiaire du département Risques et perspectives.

Dans la vie privée, j'ai enfin compris que le mot «procrastination» ne désigne pas une manière très professionnelle de faire des crasses, mais le drame de remettre au lendemain. Donc, au retour de sa tournée triomphale de gym-club en gym-club, les «j'ai une migraine atroce» de mon Jean-Mi ne passeront plus par moi.

A l’occasion d’une super rencontre avec moi-même, j’ai aussi résolu de m’inscrire à tous l