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Libération

Jean Tabary quitte les planches

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Décès . Haroun el Poussah et Iznogoud ont le regret d’annoncer la mort de leur père, survenue à 81 ans.
publié le 22 août 2011 à 0h00

Jean Tabary, mort jeudi à 81 ans, était connu pour les aventures du calife Haroun el Poussah et de son grand vizir Iznogoud qui, comme son nom l’indique, n’est pas le meilleur homme du monde.

C'est même l'originalité de cette bande dessinée - scénarisée par René Goscinny et située à Bagdad dans un univers de Mille et Une Nuits grotesque - que le héros en soit cruel et laid, tandis que le gentil est un imbécile avachi sur des poufs d'époque (les années 70) qui ne comprend rien à rien, vantant la fidélité et la bonté de son pervers subordonné. Comme si ça ne suffisait pas, Iznogoud, peu confiant en sa propre vilenie, invente parfois l'antidépresseur de cheval et, à l'occasion, avec l'aide de son acolyte Dilat Laraht, en administre au calife pour s'assurer que l'abrutissement et la satisfaction de vivre du gros potentat soient à leur top.

Le dessinateur, né en 1930 (mais à Stockholm car son père, violoniste, était en tournée), commence par scénariser ses propres histoires à partir de 1956 dans Vaillant, avec les séries Richard et Charlie, Totoche ou Corinne et Jeannot. Sa collaboration avec Goscinny débute en 1960 pour Valentin le vagabond. Mais c'est en 1962 que le scénariste de Lucky Luke et d'Astérix entame avec lui sa troisième série à succès. Après la mort de Goscinny, en 1977, Tabary continue seul les albums d'Iznogoud.

Après l'accident cardiovasculaire du dessinateur, en 2004, ce sont ses enfants qui re