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Libération
Critique

Des jardins à l’ère libre

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Tige. Les artistes du 20e festival international de Chaumont-sur-Loire ont planché sur les édens verts du futur.
publié le 26 août 2011 à 0h00

Le souci cardinal du jardinier, c'est de produire de bonnes patates. Ou de jolies tomates. Ou bien encore d'entretenir un carré de verdure où il fait bon s'asseoir. La préoccupation des artistes jardiniers exposés à Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher) dans le cadre du 20festival international des jardins, ce fut de concevoir des «Jardins d'avenir» puisque tel était le thème du concours 2011. Le résultat, c'est une vingtaine de carrés de verdure où il fait bon s'asseoir, avec quelques tomates parfois. Comme quoi un jardin, c'est un jardin.

Le jardin d’avenir, ce pourrait bien être une cour en béton garni de fûts de produits toxiques sur lesquels tenterait de grimper quelque mauvaise herbe. Il y avait peu de chances que le jury, présidé par le botaniste Jean-Marie Pelt, sélectionnât un tel projet. Les jurés se sont malgré tout laissé séduire par le clin d’œil très appuyé de deux Hollandais qui présentent une parcelle où les arbres sont sous perfusion et leur tronc bandé de gaze blanche, tandis que les parterres sont plantés de béquilles. De grandes radiographies de plantes viennent parachever cette ambiance inhospitalière d’hôpital.

roulotte. Dans la veine no future, est également exposé un «Jardin des plantes disparues» taillé comme un cimetière militaire. Sentant poindre une atmosphère d'apocalypse, car la Terre va mal n'est-ce pas ?, les organisateurs du festival ont pris soin de donner ce sous-titre au thème de l'année : «L'art de la biod