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Libération
Interview

«Créer un son différent, même s’il a l’air familier»

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Rencontré en juillet à Paris, Hanni El Khatib se débobine en 11 points :
par Christian Losson et Lucie Hennequin
publié le 26 septembre 2011 à 0h00

Backstage, en échauffement à son concert parisien d’intronisation électrisante, le 7 juillet à la Gaîté lyrique, Hanni El Khatib s’expose point par point avec son plan de bataille.

My music. «Je me sens rock'n'roll, point. Mais comme beaucoup de musiciens, je n'ai pas envie de me retrouver catalogué ou étiqueté. Je tente un mélange d'expérimentation et d'inspiration.»

My inspiration. «Quand je vais enregistrer, ou que je suis sur scène, tout remonte, tout se bouscule dans mon esprit. Avec une idée directrice : tenter de créer un son différent, même s'il peut sembler familier. On peut me détester, haïr ce que je fais, mais je préfère cela à rien. Faire de la musique, c'est appuyer sur une gâchette émotionnelle.»

My style. «Ecrire, c'est comme jouer : cela procède du hasard, peu importe le support, une feuille de papier, un téléphone… dans la salle de bain. J'aime écrire pour tous ceux qui se sont pris un mur en pleine gueule.»

My world. «Mon univers gravite autour du chaos et des luttes, de scénarios lugubres. Beaucoup de gens ont une vision pourrie de leur passé ; avec leurs propres expériences ou traumatismes. Je ne sais pas si ce que je fais va aider les autres, mais moi, oui.»

My band. «Je n'ai pas besoin de bassiste. Quand j'ai commencé le groupe, j'avais déjà enregistré une bonne partie de la musique de mon côté… Et puis, tous les musiciens que je connaissais étaient déjà pris ailleurs. Alor