La Maison de l'histoire de France (MHF) est prête à s'installer en plein cœur du Marais, dans le quadrilatère des Archives nationales, à Paris (IIIe arrondissement). Vendredi, Jean-François Hébert - le président du château de Fontainebleau, qui pilote le navire - a récapitulé les étapes d'une longue navigation à venir, comptant sur une retombée des vents contraires. Et ce deux semaines après une réunion des protagonistes à l'Elysée, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. En juin, les historiens du comité scientifique ont déposé un «avant-projet», sous la forme d'un gros édredon de 74 pages, cherchant à neutraliser les oppositions de principe émanant de leurs confrères par une série de propositions consensuelles. Pendant trois mois, le comité part en discuter à travers la France avec les professionnels et les acteurs locaux.
Collecte. Ce document n'a cependant pas totalement assoupi l'intersyndicale des Archives nationales, qui vient encore de redire son opposition à l'implantation sur le site du Marais d'une entreprise «réactionnaire d'instrumentalisation de l'histoire», contre laquelle elle dit avoir recueilli 21 000 signatures. Néanmoins, l'occupation du centre par les syndicalistes ayant été levée en janvier, un premier pas a été franchi avec l'ouverture au public cet été des 8 000 m2 de jardin.
Jean-François Hébert a pu également se féliciter de «l'excellente coopération» obtenue de la nouvelle directrice des Archive