Le Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires français, a été attribué mercredi à Alexis Jenni pour son premier roman, L'art français de la guerre (Gallimard), fascinante fresque entre Indochine et Algérie qui questionne l'héritage des guerres coloniales.
Grand favori de ce prix convoité, ce professeur lyonnais de biologie de 48 ans a été choisi «au premier tour par 5 voix contre 3 à Carole Martinez», a annoncé chez Drouant l'un des membres du jury Didier Decoin.
Deux autres prétendants étaient en lice, Sorj Chalandon, déjà lauréat du Grand prix du roman de l'Académie française jeudi, Carole Martinez et l'écrivain haïtien Lyonel Trouillot.
Alexis Jenni l'avoue humblement, il se considérait jusqu'ici comme «un écrivain du dimanche». Cet agrégé de biologie n'a pourtant jamais cessé d'écrire depuis vingt ans, mais «de petites choses» restées dans ses tiroirs ou qui n'ont pas marché.
Il s'attelle voici cinq ans à ce livre, récit d'aventure et réflexion sur l'héritage des conflits coloniaux (extraits ici). Son épopée entre Indochine et Algérie achevée, il envoie son manuscrit de près de 700 pages, par la poste, à un seul éditeur, Gallimard, dont c'est le centenaire et qui flaire aussitôt la révélation de la rentrée.
La plupart des critiques sont aussi conquis et les éloges pleuvent depuis la sortie du livre sur cet a
Alexis Jenni remporte le Goncourt
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Alexis Jenni fin septembre à Lyon. (© AFP Jean-Philippe Ksiazek)
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publié le 2 novembre 2011 à 12h48
(mis à jour le 2 novembre 2011 à 13h02)
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