Comme tous ses petits cousins du spectacle vivant (lire ci-dessous), le billet de cinéma va augmenter, conséquence mécanique de la décision du gouvernement de rehausser la TVA sur les biens culturels, de 5,5 à 7%. Une hausse qui ne sera pas forcément très spectaculaire au guichet, mais qui a déjà provoqué la colère de toutes les associations professionnelles.
«Refuge». L'ARP, société représentant des auteurs, réalisateurs et producteurs, s'étonne que «le gouvernement ne considère pas que les biens et services culturels constituent des biens de première nécessité, particulièrement en temps de crise où la culture demeure un refuge de l'esprit». La Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), elle, espère que cette mesure «ne s'accompagnera pas d'un renoncement de la France à poursuivre le combat engagé en Europe pour obtenir le droit pour chaque Etat d'établir une fiscalité spécifique pour tous les biens culturels».
Plus généralement, la question qui démange la profession a trait au risque que cette mesure fait courir à la bonne santé du cinéma en France. Selon les estimations du Centre national du cinéma (CNC), la fréquentation des salles va probablement dépasser, pour la troisième année de rang, les 200 millions de spectateurs en 2011. Il serait regrettable que cette belle série s’interrompe.
A la faveur de cette augmentation, le gouvernement espère récolter environ 20 millions d’euros supplémentaires, qui s’ajouteraient au