Dans le secteur du spectacle vivant, l’impact du relèvement de la TVA s’annonce plus limité. Pour l’heure, le taux s’appliquant aux activités de création et de distribution de spectacles reste inchangé, à 2,10%. L’augmentation de 5,5% à 7% ne concerne que les ventes de spectacles (entre théâtres par exemple) ce qui, pour les institutions de type Centres dramatiques et Scènes nationales, ne devrait pas poser de trop gros problèmes.
«Inadmissible». En revanche, de nombreuses petites compagnies pourraient se retrouver fragilisées, forcées de répercuter la hausse sur le prix de vente de leur spectacle. De même, des théâtres municipaux et des structures locales modestes pourraient être affectés. Président du Syndeac (Syndicat des entreprises artistiques et culturelles), qui regroupe les directeurs de théâtres publics, François Le Pillouër déplore «une mauvaise nouvelle» dans un contexte déjà difficile, «entre les baisses de subvention et la réforme des collectivités territoriales». «Nous pensions pourtant que le théâtre était considéré comme un produit de première nécessité», relève-t-il ironiquement. Il annonce une mobilisation de ses troupes contre la mesure.
En fait, le président du Syndeac s'inquiète que la hausse ne soit qu'un premier pas dans une chasse généralisée aux taux réduits. «On sait qu'il existe, au niveau européen, une volonté d'harmoniser les taux, l'un autour de 7%, l'autre de 19%. De plan d'austérité en plan d'austérité, d'a