L’avenir sera évidemment urbain, et urbain de nouvelle échelle : urbain métropolitain. Les métropoles incarnent les nouvelles frontières au sein desquelles pourront cohabiter les désirs actuels d’espace local d’identification et d’ouverture sur le monde. Mais si l’avenir est aux métropoles, l’avenir des métropoles sera surtout ce que l’on en fera. Le laisser faire de la sauvagerie libérale peut laisser prospérer ce que l’on observe déjà : quartiers chics et townships se développer sous des formes apartheidaires, Neuilly-Auteuil-Passy et grands ensembles enclavés, laids et ghettoïsés. Mais la métropole peut aussi devenir le lieu d’une refondation civilisationnelle. Le Grand Paris, vingt fois la surface de Paris au minimum, peut devenir l’exemple d’une métropole multipolaire, non bridé par le Paris historique, dans lequel peuvent s’inventer de nouvelles polarités magnifiques, autour des fleuves, sur les promontoires, autour de lieux magiques capables de devenir parmi les plus beaux endroits de la métropole. S’il était couturé aux cinq communes qui le bordent, habité de lieux de culture, irrigué par le nouveau métro du Grand Paris, le Parc de la Courneuve (rebaptisé Parc départemental Georges-Valbon), plus grand que Central Park à New York, pourrait devenir un de ces immenses territoires poétiques. Traité à la manière d’un gigantesque Parc Monceau, il deviendrait un des plus grands, un des plus actifs, attractifs, et sympathiques espaces du Grand Paris (il y a 15 kilomètres de
La femme est l’avenir des métropoles
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Roland Castro. (Tess Raimbeau)
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publié le 15 novembre 2011 à 12h53
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