La cour d'assises d'Aix-en-Provence renoue aujourd'hui avec des heures dramatiques vécues par le musée de Nice. Une villa Belle Epoque, le dimanche 5 août 2007, heure du déjeuner. Guère de visiteurs, mais de beaux tableaux. Cinq hommes, armés et masqués, font irruption. L'un se poste à l'entrée, deux partent dans une salle, deux autres à l'étage. En cinq minutes, ils embarquent deux paysages de Monet et de Sisley, et deux allégories flamandes du XVIIe siècle. L'émotion est énorme, les attaques à main armée étant rarissimes dans les musées. Valant une fortune, les deux toiles impressionnistes avaient déjà été dérobées par le directeur du musée, entraîné par un petit ami. Le Sisley avait déjà été volé en 1978 à Marseille.
Là, pas de signal d’alarme, pas de caméra en salle, deux gardiens : la sécurité est une blague. Un rapport accablant de l’Office central de lutte contre le trafic d’art (OCBC) obligera à tout revoir. La conservatrice se défend maladroitement en arguant que, le dimanche, peu de surveillants suffisent. Et que les voleurs étaient guidés par l’amour de l’art…
Embrouille. Ce sont en fait des demi-sels sur le retour, dealer à demi camé, ancien de la French Connection… Le plus jeune est âgé de 45 ans ; quant au doyen, Pierre Noël-Dumarais, 60 ans, il se retrouve à endosser le rôle du cerveau de la bande. Du reste, ils se sont un peu plantés. Les deux allégories ont beau être annoncées comme étant de Jan Bruegel, ce sont de jolis tableaux d'