Menu
Libération
portrait

Osez l’endorphine !

Article réservé aux abonnés
Joséphine Draï. Fille du batteur de Bashung, cette comédienne de 27 ans ragaillardit l’époque en deux sketchs et trois chansons.
publié le 15 décembre 2011 à 0h00

L'air est maussade et l'époque bien triste. Heureusement que quelques pépites solaires se débusquent encore dans cette foule blafarde. Joséphine Draï, 27 ans, fait partie de ces petits trésors qu'offre la scène actuelle des one woman shows. Encore un ? Oui, encore un. On y allait à reculons, puis on a ri. Dans Joséphine ose, la comédienne présente le journal intime d'une jeune fille bien dans son époque, c'est-à-dire complètement perturbée. Sur scène, elle réussit ce non-exploit qui concerne 95% des filles de 25 à 35 ans (et plus) : être un paradoxe perché sur des talons de 8 cm. Elle vient de se faire larguer et pour réussir sa vie elle ambitionne, entre autres, de «savoir dire "oui" et "non" en un seul mot». Joséphine propose un personnage à la fois drôle et séduisant, follement sage, doucement hystérique, au verbe cru et à la dégaine de charcutière.

Sur scène, Joséphine s’est glissée dans le parfait costume de princesse : robe-bustier en tulle et satin, fausse tiare, chaussures vernies. Il suffit alors qu’elle se mette à gigoter comme une escort girl prisonnière d’un clip de rap, pour que sa féminité se dissipe dans la seconde, créant un effet comique imparable. Joséphine chante aussi des chansons toutes simples, un peu folk, qu’elle intercale entre ses sketches. Son journal intime parle dans le désordre de kilos, de garçons, de famille, bref, de la vie.

Les kilos. «Etre mince, c'est complètement has been, c'est un truc des années 2000