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«Sainte Anne», c’est fou

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Arts . Deux démissions au comité scientifique relancent la controverse sur la restauration du tableau de Vinci.
publié le 31 décembre 2011 à 0h00

Faut-il armer une flotte pour résister à la perfide Albion ? La question agite les musées depuis la révélation, par le site Artclair.com, de la démission de deux membres du comité scientifique surveillant la restauration de la Vierge à l'enfant en compagnie de sainte Anne de Vinci : Jean-Pierre Cuzin, ancien directeur des peintures au Louvre, il y a un mois et demi déjà, et, depuis quelques jours, Ségolène Bergeon Langle, qui dirigeait la restauration aux musées de France dans les années 80.

Chacun pourra juger du résultat : une fois la restauration terminée, le tableau sera accroché en mars au Louvre, au cœur d'une exposition sur les vingt dernières années du peintre, mort en 1519 au bord de la Loire après avoir été enrôlé par François Ier. Dans sa traversée des Alpes, il avait emporté la Sainte Anne, avec la Joconde et le Saint Jean-Baptiste.

Conférence. Cette monographie fera suite à celle en cours à la National Gallery de Londres sur la période précédente, passée à Milan. Jamais on n'a vu un tel rassemblement de peintures de sa main. Malgré le froid, les files d'attente devant la National se forment trois heures avant l'ouverture. Les tickets dépassent les 500 euros à la revente. Vinci rock star. Dans deux semaines, la National Gallery accueillera les spécialistes pour une conférence scientifique. Même si elle n'est pas inscrite, la dispute du Louvre ne manquera pas d'animer les discussions.

Les motivations des

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