Un toit flottant au-dessus du Louvre. Vingt ans après la création de la pyramide dessinée par Pei dans la cour Carrée, le Louvre parachève l’installation du département des arts de l’islam au centre de la cour Visconti. Sauf contretemps de dernière minute, tout sera prêt en mai, pour ouvrir au public très probablement après l’été.
Signée des architectes Mario Bellini et Rudy Ricciotti, la structure qui coiffe ce nouveau pavillon est constituée d'une résille de verre et de métal, une «aile de libellule», comme la nomme Mario Bellini. «Il s'agit de présenter la face lumineuse de cette civilisation qui engloba en son sein une humanité infiniment variée et riche», explique le président du musée Henri Loyrette, qui avait souhaité sortir les arts de l'islam de leur «marginalisation» dès son arrivée au Louvre en 2001.
Initié par Jacques Chirac en 2002, désireux de «conforter la vocation universelle» du musée le plus fréquenté au monde. Nicolas Sarkozy en posa la première pierre le 16 juillet 2008. Installé dans l'écrin de la cour Visconti complètement restaurée, la collection riche de plus de 18 000 pièces, va pouvoir se déployer sur 2 800 m², répartis sur deux niveaux. Un trésor qui provient en partie du musée (15 000 pièces) et est complété par l'important dépôt de 3 400 œuvres des Arts décoratifs.
Cet ensemble exceptionnel compte de véritables chefs-d’oeuvre qui couvrent avec éclat le champ culturel du monde de l’islam dans toute son ampleur géog