La trilogie de la Villégiature, de Carlo Goldoni, se joue ce soir sur les planches de la Comédie-Française. Au sens propre du terme. La pièce, qui dure quatre heures, inaugurera le théâtre éphémère dans la cour d'Orléans du Palais-Royal. Actuellement en rénovation, la salle classée monument historique se refait une beauté, qui lui permettra, au passage, de pouvoir accueillir les personnes à mobilité réduite.
En lieu et place des fontaines sépharades de Pol Bury démontées pour l’occasion et sous les fenêtres du Conseil constitutionnel, un édifice entièrement en bois à été construit pour assurer un intérim à la salle Richelieu et, ainsi, ne pas interrompre les programmations. Raté. Suite à un mouvement syndical lancé fin décembre et toujours en discussion, les salariés ont déposé lundi un préavis de grève illimitée.
Alternance. C'est dans cette ambiance particulière que le «Français» se déplace donc dans ce mastodonte de bois qui peut recevoir 716 spectateurs. Sur 1 200 m² avec un plateau aux dimensions identiques à celui de la salle Richelieu, le théâtre assumera l'alternance pendant une année et sera démonté entre janvier et mars 2013, afin d'être revendu. Coût de la «cabane»: 3 millions d'euros. Frédéric Mitterrand, lors du lancement officiel, lundi soir, a expliqué qu'exploiter une autre salle aurait coûté environ 2 millions d'euros et mis sur le carreau techniciens et personnels permanents pendant un an. Il assure que la revente du théâtre démonté