Le Louvre à Fukushima ? Lancée sur le Net par le site de la Tribune de l'art, la nouvelle ne semble pas du tout un gag. Le musée a effectivement l'intention d'envoyer le 20 avril, pour cinq mois, une vingtaine d'œuvres dans trois villes du nord du Japon, dont Fukushima, pour marquer sa solidarité avec les victimes du séisme de mars…
Même si Didier Rykner, auteur de l'article, reconnaît l'intention «louable», il s'interroge sur «les dangers» pour les œuvres et les conservateurs. Il n'est pas, juge-t-il, «dans le rôle du Louvre de venir en aide, par des expositions, à des populations victimes d'un cataclysme. Pourquoi pas, alors, les tremblements de terre, les feux de forêt, les éruptions volcaniques ou même les guerres ? Et même Bagdad ?!»
«Solidarité». Rappelant le précédent d'une exposition à La Nouvelle-Orléans deux mois après le passage destructeur de l'ouragan Katrina, tout comme son obole au musée de Haïti, le Louvre entend de son côté «manifester sa solidarité avec un pays auquel il est lié par une amitié et une fidélité réciproques et anciennes». D'où le titre franchement compassionnel de l'expo : «Rencontre, amour, amitié, solidarité dans les collections du Louvre».
Le musée s'est inscrit dans «un programme de solidarité lancé par l'Ambassade de France», en plaidant : «Les mesures effectuées dans les villes concernées ne présentent aucun taux de radioactivité anormal. Deux missions techn