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Libération
Critique

Peau neuve pour les schnocks

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De 27 à 87 ans . Le numéro 2 de «la revue des vieux» ne faiblit pas, avec Amanda Lear en une, Churchill, la Suze et les osselets à l’intérieur.
par BAYON
publié le 14 janvier 2012 à 0h00

On retrouve volontiers Alister au détour du numéro 2 de la revue Schnock, initialement annuelle et s'ambitionnant désormais trimestrielle. Le manifeste à l'effigie de Jean-Pierre Marielle avait épaté, notamment via un dossier consacré par le chanteur hypokhâgneux précité de Docteur ou FBI à Claude Moine, alias Eddy Mitchell.

Le sujet vedette de la suite de sortie, moins probante côté jaquette, animé par Benoît Sabatier (star Technikart), et étoffé d'un catalogue raisonné par Alister, est Amanda Lear. Dans le même esprit réac vieux con pompidolien en descendance de Jalons, Schnock propose, sur l'air dandy de «comment s'habiller schnock», un dépliant «Fiers couvre-chef», de Belmondo à Slash en passant par Audiard (Michel) ou Mitterrand (François).

Un autre chapitre valant le jus est, rayon «Tourisme Schnock», le coup de chapeau au soulot d'Etat Winston Churchill. Son blason : «J'ai tiré plus de choses de l'alcool que l'alcool ne m'en a retiré.» Bravo. Du ministre anglais qui aimait le colonel déviant Lawrence d'Arabie, la chronique retient qu'il ne fut pas vraiment éthylique, puisque «aucun alcoolique n'aurait pu boire autant» que celui qui proclamait : «J'essaie d'arrêter définitivement l'alcool : j'ai mis fin au brandy pour le Cointreau.» La Suze fournit un chapitre parent, sous la forme d'un journal d'addict au picotin de gentiane.

Si l’on a encaissé ce qui précède, on p