Mardi 24 janvier, 18 h 30, au Fargo de la Folie-Méricourt (1), l'un des derniers «magasins de disques» à Paris (au monde) avec le Gibert du boul-Mich, showcase. Il pleuviote, le chanteur de stade westernien objet, la veille, d'une pleine page événementielle de l'International Herald Tribune, est là pour trois pékins titis, en duo réduit avec son pedal-steel à Stetson texan de saison. Chemise casual, bière au pied du tabouret, le bonhomme est décidément plus François Hollande que nature. Mêmes binocles, corps et tête bouboules, cheveu un poil moins déplumé et teint que le porte-parole PS, guitare en bois bizarre, Craig Finn chante sans un pli ni ampli.
Un set de joint pur blues rock, mettant en valeur le phrasé bivouac de barde bourru, en cinq fleurons de l'album : l'ouverture bosselée prenante When No One's Watching,puis Western Pier, ensuite New Friend Jesus en vague rush picking (à la faveur duquel l'artiste évoque ce fan berlinois l'invitant à remplacer «Jesus» par «Jay Z»), l'inédit Jeremiah, et Not Much Left Of Us - le tout relevant et décapant à point le CD.
En marge du récital pour happy few au milieu des bacs et posters, le rocker, à qui tout le monde parle de Hollande son sosie, commençant à s'y intéresser, glisse : «Il paraît qu'il marche vraiment bien ?»
Trois jours avant, l'outsider rock «normal» du Minnesota nous présentait ainsi son manifeste du