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Louis Aragon rallie l’île Saint-Louis

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Cérémonie . A l’occasion des 30 ans de la mort du poète, une place a été inaugurée hier à Paris.
publié le 28 mars 2012 à 0h00

Remarquablement placée et ridiculement petite : c’est la place Louis-Aragon, inaugurée hier à Paris par Bertrand Delanoë, Philippe Caubère et Bernard Lavilliers, à l’occasion des trente ans de la mort du poète.

L'endroit se résume en effet à un triangle plus ou moins isocèle d'une quarantaine de mètres de côté, mais le coin est chouette : il s'agit de la jolie placette située à l'extrémité occidentale de l'île Saint-Louis. Juste sous les fenêtres d'Aurélien, le héros éponyme du roman d'Aragon. Pendant que Delanoë célébrait «l'amoureux de Paris, l'amoureux de l'amour», on a pu regarder passer sous un ciel radieux les péniches, les cygnes et les goélands.

Quelque 200 personnes, dont Jean Ristat et Gabriel Matzneff, ont suivi cette scène de la vie parisienne dans ce que celle-ci a de plus cocasse. Une plaque très municipale fut dévoilée : «Louis Aragon (1897-1982)» avec, sous le nom, les petits caractères suivants : «Connaissez-vous l'île / Au cœur de la ville / Où tout est tranquille / Eternellement ?» (oui, un peu, car «la Seine profonde / Dans ses bras de blonde / Au milieu du monde / L'enserre en rêvant»).

Jean Ristat, président de la Société des amis de Louis Aragon et d'Elsa Triolet, évoqua à l'imparfait du subjonctif ses balades dans Paris avec l'écrivain : «Il n'y a guère de quartiers où ses pas ne le portassent.»

Caubère dit un extrait du Paysan de Paris chante, Lavilliers (encombré d'une béquille) chanta - bien sûr - Est-ce ainsi qu