Le Titanic protégé du vandalisme ? Pas tout à fait, mais l'Unesco n'a pas manqué d'annoncer, une semaine avant la commémoration du naufrage, le 15 avril 1912, que l'épave pouvait enfin «bénéficier de la protection du patrimoine subaquatique» offerte aux témoignages historiques cent ans après leur immersion. L'agence en a profité pour rappeler «sa préoccupation quant à la destruction et au pillage de milliers d'épaves et de sites archéologiques submergés dans le monde».
Dommages. Le paquebot britannique se trouve dans les eaux internationales, mais les Etats signataires de la convention peuvent empêcher son exploitation, saisir des souvenirs, ou bloquer l'accès à leurs ports d'opérateurs ne respectant pas les principes éthiques. Le Titanic a été découvert par hasard en 1985 à 650 kilomètres de Terre-Neuve, à 3 800 mètres de profondeur, par une équipe franco-américaine, dirigée par Jean-Louis Michel et Bob Ballard. Ils ont refusé d'y toucher. L'océanographe américain avoue aujourd'hui qu'il aurait préféré ne pas la trouver. Le «Titanic Circus» a en effet entraîné des dommages irrémédiables. Des souvenirs sont vendus sur le Web, des déchets ont été balancés sur le fond par les équipes cinématographiques. «Il y en a même qui se marient sur le site, tout ce qu'on aurait dû éviter ! Mais le plus grave, ce sont les destructions causées par les engins sous-marins de filmage, qui ont heurté l'épave. Protégée par la raréfaction d