«De père en fils, c'est le plaisir de livrer quelques souvenirs» qui a dû dicter, selon ses propres mots, à Marc Perpitch de mettre en vente, via Artcurial, quelques lots de l'héritage de son père, antiquaire renommé du boulevard Saint Germain. Dont une sculpture qui lui vaut de se retrouver au tribunal de Paris. Ce marbre reproduit, dans les mêmes dimensions, un des «pleurants» sculptés au XVe siècle pour entourer le tombeau du duc de Bourgogne Jean sans Peur. Considérés comme des chefs-d'œuvre du gothique, ils ont fait l'objet il y a deux ans d'une exposition à New York, au Metropolitan. Cette copie a été vendue en 2009 pour 50 000 euros à un banquier collectionneur, mécène du musée de Cluny, Christian Giacomotto.
Mauvaise pioche! Il était alors président du conseil des ventes, censé gendarmer le marché de l’art. Si elle avait été d’époque, comme affirmé, ce serait une pièce unique. Néanmoins, des moulages ont été vendus sur catalogue au XIXe siècle… d’où gros doute, très vite soulevés par des spécialistes. Sollicités, deux experts ont chacun confirmé qu’il s’agissait d’une copie du XIXe siècle, patinée artificiellement, valant au mieux 3 000 euros. Une nouvelle expertise a été commandée par le tribunal à la spécialiste de cette statuaire, Sophie Jugie, directrice du musée de Dijon et organisatrice de l’exposition de New York.
Soulignant «l'incapacité du sculpteur à reproduire les détails et traduire le raffinement de l'original», elle a estimé que