Issus de le la culture graffiti, Lek et Sowat manient la bombe peinture depuis leur plus jeune âge. Assis à la terrasse d'un café de la rue du Temple, à Paris (IIIe), les deux garçons habitués à étirer leur patronyme sur les murs dévoilent l'aventure artistique «Mausolée», gigantesque édifice dédié à la culture underground et soustrait aux yeux de tous pendant près de deux ans, aux portes de la capitale.
La rencontre des deux graffeurs se produit en 2010. Depuis peu, l’art de rue s’expose sur toile au Grand Palais, de quoi en agacer plus d’un. Plus créatifs que critiques, ces deux artistes veulent avant tout renouer avec les fondamentaux : les murs, l’espace, l’éphémère.
Abyssal. L'aventure commence lorsque Lek découvre un ancien supermarché abandonné depuis 2005 dans le nord de Paris, d'une superficie d'environ 40 000 m2. Dans un premier temps, les deux artistes, obnubilés par la quantité et la variété des murs vierges, saisissent l'opportunité d'un tel espace pour le mettre à la disposition de l'art urbain. Dans le plus grand secret, une quarantaine de peintres et graffeurs se succèdent à quatre, six ou huit mains, façon «cadavre exquis», soutenus par des photographes, explorant jour et nuit les recoins de cet espace abyssal. «Notre peur était que le lieu soit découvert pendant le projet, mais pendant longtemps, nous avions le fantasme de le finir et qu'il soit détruit», confie Sowat.
Des étages jusqu'au sous-sol, les fresques g