Samedi. Une loi de la terre
De l’Afrique à l’Amérique latine, des petits paysans sont expropriés par leurs propres gouvernements qui vendent leurs terres à des sociétés, étrangères pour la plupart, à des fins de prétendu développement, d’exploitation minière ou autres sources de profit. Ces paysans ne verront jamais ce profit. Le plus souvent, ils ne possèdent aucun document attestant leur propriété, même si elle est effective depuis des générations, telle étant la tradition. Ayant constaté les conséquences de ces pratiques en Afrique, je me suis toujours demandé ce qui pourrait être fait à ce sujet jusqu’à ma rencontre, en janvier, avec le philosophe et professeur en droit colombien Oscar Guardiola-Rivera, préoccupé comme moi de ce problème en Amérique latine. Nous avons immédiatement élaboré un projet de loi de la Terre visant en premier lieu à défendre les droits fonciers acquis tacitement par la tradition. Nous espérons trouver des gouvernements prêts à parrainer cette loi à la prochaine assemblée générale des Nations unies en septembre.
Dimanche. Droits de l’homme
C'est mon anniversaire. Mais c'est aussi Pâques. Il semble donc tout indiqué de passer ce jour de fête religieuse autour d'un brunch, en compagnie de trois bonnes copines. L'une d'elles est musulmane, une autre juive à tendance bouddhiste, la troisième un mélange - musulmane, catholique et juive -, et moi-même moitié catholique, moitié protestante. Deux sujets sont au centre de n