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Mais où est passé leonardo ?

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publié le 13 avril 2012 à 19h06

«Non, désolé, il n'y a pas Leonardo Di Caprio. On a voulu donner une autre référence avec un film des années 60.» Clémence Farrell, scénographe de la double exposition sur l'immigration et les derniers jours du Titanic, à Cherbourg, assume en riant ses choix. «Il n'y a pas non plus de collection ou d'objets repêchés sur l'épave. Finalement, c'est une chance, car cela permet de rentrer dans une histoire, de créer une atmosphère.» C'est donc à travers des films et des animations interactives, projetés sur les murs de l'immense salle des bagages arts déco de la gare maritime de Cherbourg, que sont évoqués le départ et l'arrivée en Amérique des migrants (1). Plus de cinquante millions de personnes en moins d'un siècle, «le plus grand exode de l'humanité, renchérit Bernard Cauvin, président de la Cité de la mer à l'origine du projet. Tout cela a des résonances très contemporaines.»

Passée la première salle, les visiteurs sont invités à prendre un escalier longeant une reconstitution de la coque du Titanic. Ils pénètrent alors dans l'espace dédié au navire pour revivre les quatre jours de la traversée. Un voyage résumé dans un film de trente minutes, sans acteurs, et qui rythme toute la visite. Projeté sur un écran panoramique de 24 mètres qui donne l'impression que l'on se tient sur la passerelle, il ne présente que la mer et l'horizon, tels que les voyaient les passagers. Le soleil se lève, monte à son zénith, se couche. On en