Moins connu que Tintin mais valeur sûre de la BD franco-belge, le reporter Guy Lefranc célèbre ses 60 ans avec un 23e album, «L'éternel shogun», qui le plonge dans un nouveau complot en pleine Guerre froide.
Journaliste célibataire élégant et intrépide, Lefranc est né en 1952 de l'imagination du Français Jacques Martin, le créateur du héros romain Alix et l'un des maîtres de «l'école de BD de Bruxelles» avec Hergé et Edgard P. Jacobs.
En 60 ans, ses albums, dont «La grande menace» ou «Le mystère Borg», se sont vendus à plus de trois millions d'exemplaires et ont été traduits en six langues, dont l'anglais et l'espagnol, selon l'éditeur Casterman.
Décédé en 2010, Jacques Martin avait autorisé que les aventures d’Alix et de Lefranc se poursuivent après sa mort, contrairement à Hergé pour Tintin.
Le 23e album de Lefranc a été tiré à 50.000 exemplaires, un chiffre qui témoigne «de l'attachement des lecteurs, qui ont souvent découvert la série dans leur jeunesse et lui sont restés fidèles», explique Thierry Robberecht, son scénariste.
«Ces lecteurs, qui ont souvent plus de 30 ans, sont attachés à l'ambiance rétro de l'après-guerre dans laquelle évolue Lefranc, une époque agitée et passionnante durant laquelle se multiplient les complots», souligne l'auteur bruxellois.
Dans «L'éternel shogun», Lefranc, en reportage à Tokyo, se retrouve aux prises avec des héritiers de samouraïs déchus qui rêvent de reprendre le combat, humil