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Let’s «Twist» again à la Cinémathèque

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Rotules. A Paris, hommage à la danse de l’émancipation juvénile 60’s, née dans la foulée du «bop».
publié le 6 mai 2012 à 19h56

Le twist est directement branché sur le courant électroménager, révolution adolescente qui va de pair avec la naissance de la société de consommation des années 60. Avec l'apparition des robots, c'est aussi la danse de libération de la ménagère, la télévision assurant la diffusion. Des émissions lui sont consacrées, Age tendre et têtes de bois ici, ou aux Etats-Unis, American Brandstand. En même temps que les familles s'équipent de frigo ou de four électrique, le twist se répand. La Cinémathèque de la danse rend hommage à ce mouvement, dansant, médiatique, qu'allait prolonger le pop art. «Même si l'on ne savait pas danser, raconte Johnny Blavat, danseur DJ, le rythme du twist était tellement contagieux que cela marchait. Le twist, c'est comme si tu sortais de la douche et que tu te séchais le dos en te tortillant.» Bien d'autres témoignages sont réunis dans le film de Ron Mann, Twist, sorti en 1993 et projeté ce soir à Paris (1).

Le réalisateur, avec le conseil artistique de la journaliste spécialiste ès danses de société Sally Sommer, retrace la véritable histoire du twist, lancé par Hank Ballard, repris par Chubby Checker et qui prendra des formes multiples au fil de son évolution avec The Parkettes, Dee Dee Sharp, Fats Domino, Buddy Holly… Le film montre comment de 1950 à 1960, le twist naît dans la foulée des danses noires, le lindy hop ou le bop. Au Savoy de Harlem, en 1953, des danseurs de claquettes se mett