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Libération

La dialectique de la stripteaseuse

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Performance. A Aubervilliers, «Assemblée» s’interroge sur le droit d’auteur, en lien avec la danse et le corps.
publié le 23 mai 2012 à 20h56

Le numéro de cirque de l’éléphant Moni, à qui la dompteuse Monika Holzmüller a appris à boire du champagne et fumer, peut-il être défendu par le droit d’auteur ? Une effeuilleuse burlesque improvisant une danse érotique conclue avec un clairon entre les jambes peut-elle revendiquer les droits, dès lors que sa performance est reprise en music-hall ? Un combat de Viet Vo Dao est-il du sport ou de la chorégraphie ?

Libellés respectivement Chose 000770, Chose 001650 et Chose 001695, elles font partie de la collection de cas litigieux liés à la propriété intellectuelle, rassemblée depuis 1992 par Agence, une entité fondée par l'artiste belge Kobe Matthys. L'archive en cours comporte 1809 controverses documentées et rangées dans des boîtes, dont une trentaine sont à consulter en ce moment aux Laboratoires d'Aubervilliers. S'adaptant chaque fois au lieu qui l'accueille, Agence a sélectionné des cas de jurisprudence spécifiquement liés au mouvement. Quatre Choses emblématiques sont invoquées à l'occasion d'«Assemblée», qui revisite jusqu'à dimanche ces jugements et les interrogations qu'ils soulèvent.

«Hésitations». La proposition peut sembler aride, mais s'avère bien plus amusante que prévu, le public faisant partie intégrante du dispositif. Installé sur des gradins façon agora, muni d'un document retraçant les faits et les conclusions du juge, il est invité à participer à la discussion. «Nous ne sommes pas ici pour refaire le