Menu
Libération

Les Archives nationales sortent du Marais

Article réservé aux abonnés
Cartons . Alors que la CGT a levé son mot d’ordre de grève, des linéaires sont transférés à Pierrefitte-sur-Seine.
publié le 27 mai 2012 à 20h26

Le déménagement contesté des Archives nationales du Marais est-il un premier test pour la nouvelle ministre de la Culture, Aurélie Filippetti ? En fait, il a débuté la semaine dernière sans obstacle. La CGT a levé son mot d’ordre de grève, se concentrant sur les négociations à propos des mutations et des conditions de travail à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), où va s’ouvrir le plus grand complexe d’archives d’Europe et plus gros chantier culturel de la période. Ce transfert doit s’étaler sur dix mois. Plus de 200 kilomètres en linéaire déjà mis en caisse : les comptes rendus des assemblées de la Terreur, les dossiers de Pétain, du général de Gaulle ou de Mitterrand partent par séries, pour être rouverts aux chercheurs au plus tôt. L’équivalent d’un quart de cet espace reste cependant à l’hôtel de Soubise, pour les minutes des notaires, dont la collecte pourra reprendre après interruption, faute de place.

La directrice des Archives, Agnès Magnien, a souligné auprès de l'AFP combien cette opération, à 19 millions d'euros, «était attendue depuis vingt ans», son service débordant sous la masse et son patrimoine étant mis en péril par des «conditions déplorables de conservation». Tout n'est pas réglé, loin de là. Avec les défections de ceux ne souhaitant pas suivre le mouvement et les déficits en recrutement, il manque toujours de 55 à 70 postes, selon les interlocuteurs.

Autre sujet de grogne : la place laissée libre à la Maison de l'histoire de France