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Critique

A Nantes, Royal de luxe farde l’Ouest

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Western . La troupe présente sa dernière création, «Rue de la chute», où l’inventivité se conjugue sur un mode grivois et loufoque.
publié le 19 juin 2012 à 0h17

La création devait avoir lieu fin mai à Saint-Brieuc. Apothéose pressentie du festival Art Rock, Rue de la chute a alors trop bien porté son titre, quasi prémonitoire : suite à une préparation contrariée, notamment par le décès brutal, mi-avril, d'Etienne Louvieaux, figure historique et personnage clé de la compagnie, Royal de luxe avait dû annuler la mise à feu, le moral en berne, sinon la mort dans l'âme.

Aussi, ce ne sont pas quelques gouttes de pluie qui allaient dissuader la bande de Jean-Luc Courcoult, vendredi soir à Nantes, où démarrait le spectacle, annoncé comme un des emblèmes de l'opération estivale «le Voyage à Nantes» (lire ci-dessous). A l'heure où l'équipe de France commence son match contre l'Ukraine, les 1 003 places de gradins sont, du reste, toutes occupées par une foule ravie du retour au bercail de la troupe populaire, comme du Premier ministre, encore maire de Nantes pour quelques jours et spectateur vedette du soir, Jean-Marc Ayrault, qu'accueille une poignée d'applaudissements.

Cure. Pour qui ne serait pas féru de théâtre de rue, reprécisons que Royal de luxe se situe dans l'empyrée du genre. Fondée en 1979, la compagnie - basée à Nantes depuis 1990 - a l'habitude de s'exprimer sur deux axes distincts. D'une part, il y a ces gigantesques parades urbaines de géants, suivies à chaque fois par des centaines de milliers de personnes, comme ce fut encore le cas récemment à Liverpool (après Londres, Berlin, Santiago du Chil