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Libération
Interview

«Il faut investir dans la production»

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Lugdunum . A la tête des Nuits de Fourvière, Dominique Delorme évoque le succès du festival multigenre :
publié le 21 juin 2012 à 21h06

Au même moment que le Festival d'Avignon, est apparu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale celui de Lyon qui, bien que nettement moins renommé, est aujourd'hui de plus en plus souvent cité en modèle du genre. Née festival de Lyon Charbonnières sous Edouard Herriot, la manifestation - juchée dans le superbe cadre du théâtre antique romain - que l'on nomme dorénavant Nuits de Fourvière a réellement décollé avec l'arrivée à sa tête de Dominique Delorme, en 2003. Disciple de feu Roger Planchon - qui fut l'âme du TNP de Villeurbanne -, cette figure incontournable de la culture rhodanienne a su imposer sa patte en prônant un éclectisme à tous crins (théâtre, danse, rock, jazz, world, classique, cirque…) mâtiné d'une indéniable exigence qualitative. Débuté le 5 juin avec un Bourgeois gentilhomme plébiscité dans une mise en scène de Denis Podalydès (actuellement à l'affiche des Bouffes du Nord, à Paris), l'édition 2012 se déploie jusqu'au 31 juillet (1), avec entre autres The Stone Roses, Björk, un Don Giovanni, Keine Pause, de David Marton, les Ballets Trockadero de Monte-Carlo, une création flamenca de Maria Pagés (Utopia) ou l'Homme cirque, de David Dimitri. Dominique Delorme expose l'esprit du festival et les clés qui en font aujourd'hui le succès.

Après avoir qualifié 2011 de «plus déraisonnable des éditions», quid de 2012 ?

J’avais employé ce terme car nous avions franchi le cap des 100 représentations et il ne me semblait pas possible de faire plus. Or, nous arrivons cette année à 120. En fait, nous sommes de plus