Menu
Libération

C’est quand qu’on revote ?

Article réservé aux abonnés
publié le 22 juin 2012 à 19h07

Qu’est-ce qu’on va devenir ? Voici les vacances électorales. La récréation démocratique est terminée et il faut rentrer dans le rang. Pour des années, il n’y a pas de pile dans la zappette ; espérons qu’on a voté pour le bon programme. Il y a certes les abstentionnistes qui disent «je passe» parce qu’ils trouvent que ça ne vaut pas le coup de miser leur voix, vu leur jeu. Mais un électeur sans élection, c’est comme un camembert sans pain. On l’a mangé, notre pain blanc. A l’annonce des résultats des législatives, on a compris que maintenant on compte pour du beurre. Le droit de vote quand il n’y a pas à voter, c’est de la confiture à des cochons. Faudrait voir à ne pas nous snober quand même, on vient de montrer qu’on était rancuniers. On attend un petit renvoi d’ascenseur. Nous aussi, on veut notre perchoir. La démocratie ne doit pas être comme la fête nationale, juste une date au calendrier. Le mieux serait d’étendre le droit de vote à l’entreprise, à la famille, au couple. «Ce soir, je vote pour un câlin.» Sinon, qui va nous prendre au sérieux quand on baissera le pouce ? Puisqu’elle est censée nous représenter, on pourrait aussi voter au concours de Miss Première Dame. Valérie Trierweiler ne serait-elle plus une femme libre et indépendante ? En tout cas, on ne l’a pas entendue, cette semaine, la parachutée de l’Elysée.

Gagner les élections, pour les élus, c'est avoir le droit de continuer à jouer. Ils vont voter pour leur président de groupe, leur président de l'Assemblée