Statu quo. Le Centre national de la musique (CNM), lancé par Frédéric Mitterrand au printemps 2011, devra encore patienter. L’ancien ministre de la Culture avait annoncé la naissance pour janvier 2013 de cette supra-entité destinée à organiser le soutien de toute la filière musicale, sur le modèle du Centre national du cinéma (CNC). Passé dans la corbeille de la gauche avant d’avoir été finalisé, le projet ne sied pas totalement à son successeur, qui y voit quelques incomplétudes. Et pas des moindres, puisque c’est son budget qui coince dans un gouvernement qui a fait vœu d’austérité.
«On crève». Aurélie Filippetti s'en est encore ouverte hier dans un entretien à l'AFP : «Qu'il y ait une instance de réflexion, de travail en commun, de concertation sur l'ensemble de la filière est une très bonne chose. Mais la façon dont les choses avaient été prévues n'est pas du tout responsable.» Le principe est bon, mais ses moyens hasardeux. Ainsi la nouvelle ministre de la Culture remet-elle en cause les prévisions de financement de l'Etat : les 15 millions d'euros annoncés pour le fonctionnement du CNM ne sont qu'une «déclaration d'intention», comme les 50 millions d'euros par an qui devaient être pris sur le programme de soutien à la politique du livre et des industries culturelles. «Il ne me semble pas de bonne politique de chercher à déshabiller une politique de soutien à la culture au profit d'une autre», assène-t-elle. En clair, elle repr