Cela commence à faire un bail que Nantes et la culture s’entendent comme larrons en foire. De Fin de siècle en Folle Journée, via les Inaccoutumés, Scopitone, Idéal, Soy ou le festival des 3 continents, c’est même une insatiabilité artistique qui, savamment orchestrée au fil des ans, s’est emparée de la ville pour ne plus la lâcher. Autre coup d’éclat, Estuaire qui a surgi en 2007, déambulation fluviale, de Nantes à Saint-Nazaire, où un Petit Poucet clairvoyant a semé des œuvres contemporaines qui dialoguent avec l’environnement. Prévu pour trois éditions (pas plus, c’est un credo de Jean Blaise, le manitou local de la culture : arrêter un projet quand il est encore au sommet… pour mieux embrayer sur un autre), Estuaire a rempilé en 2009, puis cette année. Disséminées sur de nombreuses communes, sept installations sont ainsi devenues à chaque fois pérennes qui, ajoutées à la cuvée 2012, forment aujourd’hui, en plus de vingt étapes, un panorama à la fois déjà familier et inédit que l’on envisagera à son gré en bateau, vélo, voiture ou à pieds pour les plus motivés. Un bonheur créatif pouvant en cacher un autre, comme on le disait jadis des trains aux passages au niveau, la préfecture de Loire-Atlantique a, en outre, choisi de marquer le coup et les esprits, en superposant à Estuaire une deuxième initiative estivale, le Voyage à Nantes, programme pléthorique qui englobe, jusqu’au 19 août, un second parcours d’art contemporain dans l’espace public (façon Nuit blanche), des expo
Nantes la jolie
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par Gilles Renault
publié le 28 juin 2012 à 19h26
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