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Jean-Pierre Rehm, fidèle au FID

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Cinéma . Retour sur le 23e palmarès du festival documentaire de Marseille avec son directeur.
par Anne Lec' hvien
publié le 10 juillet 2012 à 20h56

Six jours, cent cinquante films, vingt-deux mille entrées et une ministre : la 23e édition du Festival international du documentaire de Marseille (FID) s'est achevée lundi. Une soixantaine de réalisateurs ont assisté aux premières de leurs films et rencontré le public.

Né en 1990, le FID ausculte l’innovation cinématographique, à la croisée de la fiction et du documentaire. 2012 a vu se côtoyer des films inédits de Tsai Ming-liang, Judith Abitbol et Damien Odoul. Mais le festival regarde par-dessus son épaule, avec une rétrospective Glauber Rocha, un hommage à Raúl Ruiz et les célébrations du cinquantenaire de la Viennale, festival de cinéma autrichien.

«Rupture». Malgré ses onze ans de programmation, Jean-Pierre Rehm, le directeur du FID, se dit toujours surpris par les films qu'il déniche. Par exemple, par le déroutant Hasta el sol tiene manchas, de Julio Hernández Cordón, récompensé par deux mentions des jurys. «C'est un film joyeux, une mini-comédie musicale qui parle de façon incroyablement juste de la situation actuelle au Guatemala. J'ai été d'autant plus surpris que le réalisateur fait dans ce film une rupture stylistique complète. Il faut un grand courage pour faire cela.»

Ouvert à la fiction depuis 2007, le festival est devenu une tête chercheuse du renouveau cinématographique. Les 34 premières mondiales et les 9 premiers films de cette année sont attentivement surveillés par les professionnels. Selon Rehm, «cette édit