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Critique

«Jazz à Porquerolles», l’île aux ténors

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Rivages. Avec pour cadre la sublime terre de garrigue au large du Var, la 11e édition du festival propose, jusqu’à samedi, concerts, rencontres et ateliers.
publié le 11 juillet 2012 à 21h56

Il y a au moins une petite partie de la France qui ne s’endort pas en se posant la question de la météo du lendemain. Ici, peu importe la position de l’anticyclone des Açores, le ciel bleu est roi. Les fortes températures itou. Une aubaine que peuvent jalouser pas mal d’entrepreneurs d’initiatives extérieures pour lesquels les clés de la réussite restent indéniablement liées au climat. Actif du matin au soir, Jazz à Porquerolles n’est pas un festival tout à fait comme les autres. Dès 10 heures, des cours pour les enfants, toujours complets, sont soutenus par un atelier sur la voix donné par Marion Rampal. Puis ce sont des rencontres en fin de matinée, où un artiste vient parler de sa musique. La suite varie. Aurait-on assisté, ailleurs que sur cette île varoise sans voiture, à un after de l’after sur la plage entre deux et quatre heures du matin, quand Gregory Porter, après son concert sur les hauteurs, a accepté de reprendre du service avec les moyens techniques du bord, c’est-à-dire un petit micro de fortune ?

Métaphysique. Juste avant, la révélation jazz vocale de l'année avait soulevé l'émotion au fort Sainte-Agathe, invitant au passage pour la seule date de son impressionnante tournée, Stéphane Belmondo. Débarqué de Belgique l'après-midi même, le trompettiste français, familier du festival et des scènes du jazz contemporain en général, s'est subtilement glissé dans le quartet du chanteur américain. Il a su trouver sa place auprès de l'autre souffleur du