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Critique

Les dessous de stage des Suds

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Apprentis . Cours de chant, flamenco, yoga, musique… le festival arlésien réunit jusqu’à demain plus de 500 élèves de tout niveau. Rencontre.
publié le 12 juillet 2012 à 20h26

Dédié aux musiques du monde, le festival des Suds associe depuis 1996 une programmation exigeante (Anoushka Shankar, El Gusto, Piers Faccini…) et une activité moins médiatique mais essentielle : un éventail de 44 stages. «Ils font entièrement partie des Suds, explique Marie-José Justamond, fondatrice et directrice du festival, ils étaient là dès la première édition. L'un d'eux était animé par un danseur de flamenco de 18 ans qui a fait du chemin depuis : Israel Galván.»

Perceuse. Le flamenco, tradition arlésienne oblige, est une partie importante du programme. Dans une salle de l'école de musique, la chanteuse Rocio Marquez fait face à une quinzaine de stagiaires, dont un seul homme, Alexandre. Le groupe répète en chœur un antique chant de Málaga, puis chacun son tour. Les ornements posent des problèmes aux amateurs, quoique tous d'un bon niveau. «C'est des demi-tons», soupire Alexandre. Arlésien, il s'est inscrit par amour du flamenco, même s'il ne parle pas l'espagnol. Membre de deux chorales, formé au chant baroque, il aspire à «découvrir cet univers de l'intérieur, et à arriver à chanter du flamenco. Même quatre vers». Rocio Marquez (26 ans) est une habituée des Suds, où elle a déjà eu les honneurs du théâtre antique. Elle anime le stage, bien qu'elle soit en pleine promo de son premier CD. «J'enseigne, mais j'apprends aussi. Les élèves viennent d'autres horizons - jazz, lyrique - et me surprennent avec des