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Libération
Critique

Nadj dans l’antre d’eux

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Avignon . Dans «Atem», deux corps explorent l’infini d’une boîte de 4 mètres sur 4. Sublime.
publié le 15 juillet 2012 à 19h56

Difficile de faire plus petit que la boîte de 4 mètres sur 4 qui sert de décor et d'espace scénique à la nouvelle pièce de Josef Nadj : Atem («le Souffle»). Cette configuration très spéciale vient d'une commande de la quadriennale de Prague qui avait demandé à des artistes de se produire dans ce type de boîtes derrière une vitre, pour que les spectateurs aient accès à leur travail.

Le chorégraphe, qui avait la boîte numéro 15, a conservé le même dispositif, le plaçant ouvert vers le public dans les théâtres. La belle Anne-Sophie Lancelin l’accompagne toujours dans l’aventure, tandis qu’Alain Mahé a créé un univers sonore très riche mais tout en légèreté pour Avignon. Le temps semble suspendu alors que deux personnages tentent d’occuper cette curieuse maison.

ailes. Ce n'est pas une histoire de couple, ni même un duo. Ce sont deux êtres étranges, des anges peut-être, qui explorent chaque recoin de l'habitation. Très lentement, ces êtres doués de pouvoirs magiques (comme celui de disparaître brusquement avec la malice des prestidigitateurs) se déplacent, escaladent des murs lisses, apparaissent aussi par des trappes.

On ne peut plus abracadabrant, d’autant que ce sont des bougies qui éclairent le spectacle. Comment partager un espace réduit à deux : c’est tout l’enjeu de cette pièce intimiste où le moindre détail est mis en relief. Un bâton, par exemple, qui peut séparer ou relier, des brindilles qui marquent le temps comme des métronomes. Quant à ce qui