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Libération

Boualem Sansal, don pour don

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Un donateur anonyme vient d’attribuer à l’écrivain algérien la somme de 10 000 euros, qu’il a choisi de remettre à une association.
publié le 18 juillet 2012 à 22h36

L’affaire Boualem Sansal connaît un épilogue heureux. Comme un conte oriental. Contredisant le refus des ambassadeurs arabes de décerner leur prix au grand écrivain algérien et de verser les 15 000 euros associés. Un mystérieux donateur suisse lui a donné 10 000 euros en compensation. Considérant que ce geste est «si grandiose qu’on ne peut accepter qu’il soit terni par des questions d’argent» et qu’ «accepter cette prime, ce serait dédouaner ces messieurs les ambassadeurs arabes à Paris», Sansal a décidé de reverser cette somme à l’association Un cœur pour la paix, qui regroupe des médecins français, palestiniens et israéliens œuvrant à soigner les enfants palestiniens de Cisjordanie et Gaza malades du cœur.

Bêtise. La responsable de l'association, Muriel Haïm, (dont Libération a fait le portrait en avril), a appris la bonne nouvelle la semaine dernière. «Le financement de notre association est très difficile, car opérer un enfant du cœur coûte 14 000 euros, un coût pris en charge pour moitié par l'hôpital Hadassah en Israël, moitié par nous grâce à différents donateurs. Ces 10 000 euros vont donc nous permettre d'opérer au moins un enfant palestinien, confie-t-elle. Quand la générosité et le courage se mobilisent contre la bêtise et l'exclusion, tout redevient possible.»

Parce qu'il s'était rendu au festival international des écrivains de Jérusalem, l'auteur algérien Boualem Sansal s'est trouvé privé, en mai, par