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Esthétichien, à la vie comme à la scène

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[La vie uniforme 5/6] . Toiletteur et professionnel du chien de podium, Vincent Loubet a appris à faire le beau.
publié le 18 juillet 2012 à 19h06

Vincent Loubet, 39 ans, tient un salon d'esthétique canine à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), et est par ailleurs handler : il prend en main des chiens qui ne sont pas les siens, et, moyennant finances, les présente en exposition - des shows concours durant lesquels les animaux sont jugés, notamment sur leur allure. Deux fois champion du monde, ce professionnel du chien élégant observe une rigueur vestimentaire digne d'un gradé se préparant pour un 14 Juillet.

Vous parlez d’«esthétique canine» concernant votre salon…

Nous avons une clientèle exigeante, aisée, qui fait attention aux apparences. La qualité du service passe aussi par notre apparence.

Comment êtes-vous habillés ?

On porte bien entendu une blouse pour des questions d’hygiène, et jamais de lycra ni de matière satinée, qui accrochent le poil. La blouse est brodée au nom de la personne qui en est vêtue. Elle n’est jamais portée plus de deux journées consécutives. Et on fait en sorte que les différentes teintes de blouses s’harmonisent.

Un vêtement uniforme pour donner le ton de votre boutique ?

Plus encore. Nous évitons les jeans sous la blouse ainsi que les tenues délavées et extravagantes. On vend de l’esthétique comme n’importe quel salon d’esthétique, on se doit de renvoyer une image neutre, voire chic, afin d’éviter tout jugement sur notre propre personne.

Une démarche propre à votre salon ?

L'uniformisation des tenues est présente dès l'école. Je me souviens que quand j'y étais, il n'était pas question d'arriver avec une chemise froissée. Il y avait toujours une table et un fer disponibles, et on vous envoyait la repasser illico. Le handling, ce sont des chiens fcae à un jury