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Critique

Chalon dans la rue, espace public

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Festival . Plus que jamais interactive, la 26e édition du rendez-vous bourguignon se termine dimanche.
publié le 20 juillet 2012 à 20h36

Dès mercredi, le coup d’envoi du festival à peine donné, les rues chalonnaises résonnent de tous bruits - ruban adhésif qu’on étire, instruments qu’on accorde, voix qui s’échauffent. Les pavés vibrent du va-et-vient fébrile d’artistes et techniciens chargés de matériel en tout genre, installant des scènes éphémères sous le regard curieux des premiers festivaliers, parfois distraits par le passage de mimes ou d’échassiers.

Pour cette 26e édition, 178 compagnies (dont 20 dans le «in») sont invitées à investir l'espace public avec 200 spectacles. Du théâtre, de la danse, des marionnettes, du cirque, mais plus souvent des formats hybrides, créations in situ, déambulatoires ou performatiques. Cinq jours de programmation en avalanche, populaire et gratuite (la recette se fait au chapeau, la billetterie ne dépasse pas 5 euros), pour une démonstration effervescente de la diversité et de la créativité des arts de la rue. Au point que, passé la première excitation, on peut s'interroger sur la cohésion de l'ensemble. Ce serait compter sans la détermination passionnée de Pedro Garcia, directeur investi du rendez-vous juillettiste «in».

Aiguillons. «Le thème du festival ? Le talent, dit-il. Nous sommes des promoteurs de spectacles, d'artistes, nous faisons commerce de poésie.» Et d'ajouter : «Notre mission, c'est de permettre à un public non initié de circuler entre des univers très séduisants et des écritures contemporaines plus délicates à aborde