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Critique

Un «été» à zéro gravité

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Festival . Pour Paris quartier d’été, Kitsou Dubois et Fantazio revisitent les numéros aériens de cirque.
publié le 22 juillet 2012 à 19h16

Kitsou Dubois est une danseuse et chorégraphe qui ne touche pas terre. En 1990, elle a participé à un vol parabolique au Centre national des études spatiales (Cnes) et est restée scotchée par l’expérience. Depuis, elle développe un travail sur le corps confronté à des situations de gravité altérée, ce qui lui permet de redéfinir des états fluides, moins pesants. Pas étonnant que, parallèlement à ses explorations avec le Cnes, la Nasa ou la cité des Etoiles en Russie, elle regarde aussi du côté du cirque.

Sculpturales. Pour son spectacle l'Eté en apesanteur, qu'elle cosigne avec le performeur et musicien Fantazio, elle a intégré quatre jeunes artistes de cirque. Au-delà de la simple performance technique et physique, elle les a guidés vers une approche plus intérieure du mouvement, jouant sur les ralentis, les suspensions, déplaçant les appuis traditionnels, prolongeant certains mouvements, notamment des bras.

Chaque «numéro» a beaucoup de grâce. Attraction 1, duo de cordes avec Pauline Barboux et Jeanne Ragu, en une embrassade continue où les corps ne font qu'un lorsqu'ils grimpent l'un sur l'autre ou s'étirent dans des postures sculpturales. Plus énergique et au sol, Ici il y a… l'instant, de Jouni Ihalainen avec son diabolo, est une course avec ses élans, ses arrêts, ses balayages au ras du plateau. Quant au solo à la corde lisse, l'Echappée, par Claire Nouteau, il n'est que féerie blanche qui, par un jeu de lumière, proje